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Les géants de la vie monastique

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En Occident la doctrine monastique est principalement représentée par saint Hilaire, saint Martin, saint Jérôme, saint Augustin, saint Colomban et saint Benoît. Un auteur venu d’Orient, mais qui écrivit en latin et finit ses jours à Marseille, Jean Cassien (+435), est d’une importance fondamentale car c’est lui qui transmet à l’Occident la doctrine des moines d’Égypte, principalement celle d’Évagre, dans les Institutions Cénobitiques et les Conférences des Pères.

Les principaux disciples de saint Antoine, comme saint Macaire le Grand ou saint Macaire d’Alexandrie, ainsi que tant d’autres dont parle Cassien dans ses Conférences avec les Pères, bien loin de viser à établir un système de vie déterminé, ne font que transmettre leur expérience pratique et concrète à leurs héritiers, qui, à leur tour, l’enrichissent et la développent.

Il se forme ainsi toute une tradition dont le but est de conduire à Dieu les âmes qui veulent se mettre à son école :

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« C'est à cette fin que nous voulons fonder une école pour le service du Seigneur. »

Règle de saint Benoît

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Les grands maîtres  - les 'géants' - de la vie monastique laissent d’abord de simples sentences recueillies avec soin par leurs disciples, puis des traités plus élaborés et des Règles qui constituent le support écrit de cette tradition à la fois ascétique et spirituelle.

C’est à Évagre le Pontique (+399) que l’on doit d’avoir donné à la tradition des Pères du Désert d’Égypte son expression littéraire et doctrinale.

Les géants
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Alors que l’école de saint Antoine était celle de la vie érémitique, saint Pacôme (+346), converti par l’exemple de la charité des chrétiens, fonde dès l’abord une communauté de frères. C’est le commencement de la vie dite ‘cénobitique’, de κοινòς βίος, vie commune.

 

Saint Macaire le Grand (4e siècle) est le père du monastère de Scété en Égypte. Auparavant, il fut disciple de saint Antoine. Ses célèbres Homélies spirituelles portent principalement sur la divinisation de l’homme par la grâce.

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En Cappadoce, saint Basile le Grand (+379) considère la vie commune comme nécessaire, et comme le reflet de la communion de l’Église. Il joint aussi à la vie monastique les œuvres de miséricorde, spirituelles et corporelles.

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Le monachisme palestinien produira à son tour de grands saints et de merveilleux exemples, dont saint Dorothée de Gaza (6e siècle) exprime la doctrine traditionnelle recueillie dans ses Enseignements.

 

On doit à saint Jean Climaque (7e siècle), abbé du monastère du Mont Sinaï, le célèbre traité de l’Échelle sainte, qui résume tout l’enseignement des Pères du monachisme sur la vie spirituelle.

 

Saint Isaac de Syrie (7e siècle), quant à lui, développe surtout les exigences de la vie érémitique et les lumières de la contemplation.

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